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VULGAIRES MACHINS
Il y a, au Québec, peu d’artistes
aussi militants que VULGAIRES MACHINS, dont le répertoire est entièrement
au service de la dénonciation du système. Plusieurs titres
de chansons en sont combien éloquents et évocateurs, tels
RÉGURGITER LE SYSTÊME (2000), UN VOTE DE MOINS (2002), ANÉANTIR
LE DOGME (2006), COMPTER LES CORPS (2006), DOMMAGE COLLATÉRAL
(2006), LES MAINS PLEINES DE SANG (2006) et j’en passe. Les textes, on
aura deviné, sont directs, percutants et non équivoques quant
au message à livrer simultanément sur plusieurs fronts tels,
la concentration de la presse, la pauvreté, l’environnement, la
guerre, les excès du capitalisme et de l’establishment en général.
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Par ailleurs, le discours de gauche pouvant difficilement être réinventé,
bien que plus nécessaire que jamais, le choix et la qualité
du véhicule demeurent des éléments de premier plan.
Dans ce contexte, aucune musique autre qu’un punk/rock agressif, duquel
ils ne s’éloignent que rarement, ne pouvait mieux servir un tel
objectif et c’est là, à mon sens, la dimension la plus impressionnante
de VULGAIRES MACHINS.
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| Ce 20 décembre, au Club Soda de Montréal,
devant un auditoire d’inconditionnels qui ne les avaient pas vus dans la
métropole depuis la dernière Saint-Jean à Lachine,
Guillaume Beauregard (auteur, compositeur, interprète et guitariste),
Marie-Ève Roy (compositrice, interprète, guitariste et pianiste)
et leurs complices ont interprété la plupart de leurs grands
succès dans un spectacle-rétrospective capté sur vidéo,
projet dont on reparlera.
Les fans ont particulièrement réagi
à TRIPLE MEURTRE ET UN SUICIDE RATÉ (2002), UN VOTE DE MOINS
(2002) et plusieurs extraits du plus récent album paru en 2006 incluant
la chanson-titre COMPTER LES CORPS, de même que ma préférée,
ANÉANTIR LE DOGME, dont le vidéo avait suscité la
controverse, DOMMAGE COLLATÉRAL et, peut-être la plus connue
du grand public, PUITS SANS FOND, le tout présenté avec charisme
et générosité, soutenu par une sonorité punk/rock
de qualité et un mix vocal bien rodé par la complicité
manifeste des membres du band, qui, après tout, à la surprise
de plusieurs, accusent maintenant plus de 12 ans de carrière.
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En définitive, VULGAIRES MACHINS occupent manifestement une place
importante dans l’univers punk/rock québécois en français,
tout en étant bien conscients d’une marginalisation imposée
par le choix de leurs thèmes, les éloignant quelque peu d’une
possible reconnaissance ‘’grand public’’ à la hauteur de leur talent.
Jean-Guy Pouliot |
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